lundi 27 octobre 2008

Occuper son temps libre (1)

Forcément, avoir 10h30 de cours par semaine, on pourrait se dire qu’à coté, on va vraiment se faire chier ! En réalité, il y a toujours moyen de trouver quelque chose à faire, surtout quand on est à l’étranger pour un an. Donc pour commencer, petite présentation de mes activités extra-universitaires (ou presque).

Tout d’abord, comme tout européen qui se respecte, j’ai commencé par m’inquiéter du sort de mon argent… Deux mois auparavant, à mon arrivée, un euro valait près de 170 yens. Aujourd’hui, il en vaut… 115 ! D’où ma motivation, en plus de mon statut de non-boursier, pour trouver un petit boulot, ou baito, en japonais. Trouver un baito pour un japonais, c’est assez simple, pour un étranger en revanche, ça peut relever du chemin de croix. Non pas que la barrière de la langue soit si compliquée à passer –il est assez simple d’apprendre les quelques formules de politesse pour servir quelqu’un dans une boulangerie par exemple-, juste que l’université place quelques baito sur liste rouge, et que l’administration pose quelques limites assez lourdes à notre volume horaire de travail autorisé.

Ainsi, sont interdits tout baito relatifs au sexe ou au jeu (paris, pachinko…). Bien sûr, quand on dit « tout », c’est « tout ». Donc interdit également de distribuer des tracts ou des mouchoirs faisant la pub du dernier jeu érotique, même si vous ne savez pas ce que vous pouvez distribuer parfois (cela pouvant changer de semaine en semaine). Par extension, ce type d’emploi est donc généralement prohibé. Résultat, tenant compte du volume horaire à respecter sans devoir obtenir l’accord de l’université ou de work permit, on se rabat bien souvent vers les cours particuliers. Là, deuxième barrière : la concurrence, et le peu d’emplois pour certaines langues, comme… le français.

J’ai heureusement eu la chance de trouver un élève déjà professionnellement avancé, et possédant de bonnes notions. Un baito au final assez simple, mais rapportant assez peu par semaine, n’ayant que deux heures avec ce monsieur… Bref, ça permet de payer un peu la nourriture, et de faire des réserves d’argent pour des voyages plus tard dans l’année.

A coté de ça, vu que je suis loin de pouvoir pratiquer mon sport ici, étant donné le prix, et la barrière de la langue, j’ai décidé d’entrer dans un circle (cercle) de sport. La première motivation, c’était de faire du sport, la seconde de goûter un peu à la vie d’un bukatsu (club), sans pour autant avoir à en supporter le coté strict des 4 à 5 entrainements obligatoires par semaine. C’est l’avantage des cercles sur les bukatsu : environ deux entrainements par semaine, non obligatoires. La troisième motivation, c’était de se socialiser avec des étudiants japonais, ce qui est d’ordinaire assez difficile sans entrer dans ces circles.

J’ai donc choisi d’entrer dans un des nombreux cercles de futsal, en compagnie de deux autres étrangers, j’ai nommé Tayu et Anon. Niveau sport, c’est réussi, 3h par séance, deux fois par semaine, pour un sport aussi exigeant, c’est raisonnable. Concernant les deux autres points, ce n’est pas encore ça. Pas encore de « beuveries » ou autres rencontres organisées par le circle pour mieux se connaitre, et la glace est difficile à briser avec la plupart des membres. Je commence à parler à certains d’entre eux, certains sont plus ouverts que d’autres… Bref, le futsal a surtout été un (petit) investissement monétaire : nouvelles chaussures, short et genouillère pour arrêter de perdre mon genou à chaque entrainement.

En bref, un bon défouloir pour le moment, en attendant de probablement entrer dans un autre cercle, plus « socialisant », de type aide aux étudiants partant à l’étranger. Car, il ne faut pas le cacher, les japonais les plus ouverts à l’échange avec nous sont principalement ceux qui sont partis à l’étranger ou qui comptent le faire. Un bon moyen d’occuper son temps libre donc !

Aucun commentaire: